20 janvier 2009
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16:34
Bonjour à tous,
voici un autre extrait de LA PRISON PASSIONNELLE ou de l'hypocrisie conspuée.
Ce passage se situe au moment où Max, après avoir raccompagné Lady Fairclough dans la villa paternelle, se retrouve bien malgré lui, prisonnier de la forêt. Il explore les environs immédiats de l'emplacement où il a été contraint d'abandonner son véhicule quand il est attiré par un bruit singulier : un grognement animal !
(...)
Max hésita : devait-il camper sur ses positions ou se risquer à découvert et offrir, par la même occasion, l'opportunité au félin de l'attaquer ? Il n'eut pas longtemps à attendre. Dès lors qu'il fit quelques pas, il entendit :
"Hé bien, ce n'est pas trop tôt !"
Aussitôt, l'homme de la mission se tint sur ses gardes, serrant un peu plus encore le morceau de bois qu'il avait ramassé.
"Détends-toi, je ne te ferai aucun mal".
Le pauvre avait beau se retourner, se démener, impossible de repérer la personne qui s'adressait à lui :
"Mais où êtes-vous à la fin ? Je ne crois pas vous connaître... Montrez-vous, si je n'ai rien à craindre.
- Très bien".
A ce moment, des buissons remuèrent sur sa gauche, une silhouette se dessinait grossièrement à mesure que l'étranger avançait. L'homme devait s'être baissé car il rampait littéralement pour rejoindre celui qu'il avait surpris, renforçant sa stupéfaction. Un mur végétal s'écarta docilement de sorte que l'on allait enfin mettre un visage sur une voix. Pour le plus grand malheur du Normand, un lion gigantesque, terrifiant, fit son apparition. Max, les yeux exorbités, incrédule, poussa un cri d'effroi. Il faisait face au fauve dont le rugissement l'avait considérablement perturbé il y a un instant. Il fut d'abord incapable d'esquisser le moindre mouvement, convaincu que la mort allait bientôt le submerger. L'obstacle était trop conséquent, la fatalité contemplait la victime expiatoire regrettant déjà amèrement de s'être dirigé seul dans ces bois. (...) Il maudissait le sort tandis qu'il se persuadait que son agonie serait des plus brèves tant la gueule de son rival paraissait impressionnante. (...) Puis, refusant l'inéluctable, la peur au ventre, guidé par l'énergie du désespoir et gagné par la frénésie, il se rua vers l'arbre le plus proche et y grimpa. (...)
Depuis l'épaisse branche sur laquelle il avait trouvé refuge, il bredouilla péniblement, le souffle coupé :
"J'ignore où vous êtes mais si ce lion vous appartient et que vous exercez quelque influence sur lui, raisonnez-le. Je ne veux pas mourir, dit-il encore, implorant.
- Ne t'inquiète pas, je suis inoffensif.
- Ca, je veux bien le croire mais lui ? osa-t-il en pointant du doigt le félidé.
- Il l'est également. Ta réaction est totalement disproportionnée", répondit tranquillement la voix. (...)
Après quelques minutes, Max consentit finalement à redescendre de son perchoir, hésitant, guettant le plus petit changement d'orientation de l'imposante masse au centre de la clairière pour battre en retraite. Le cerveau en ébullition, il s'approcha timidement :
"Bon ! se rassura-t-il en respirant profondément. Vous êtes toujours là, monsieur ? Pourquoi faîtes-vous tant de mystères ?
- Mais je suis ici, tu ne me vois pas ?", répliqua la voix.
Le jeune homme, comprenant qu'il tenait là un plaisantin à l'humour plus que douteux, s'assit un peu à l'écart du fauve et l'observa. Ce dernier en fit de même.
"Je crois que vous ne percevez pas dans quel état je me trouve ? Cela vous semblera certainement amusant puisque vous persistez à vous dissimuler je ne sais où. Mettez-vous un peu à ma place et vous jugerez rapidement à quel point votre comportement est cruel et puéril. Tout le monde n'a pas la chance d'être aussi familier avec un être si singulier..."
(...)
Subitement, le lion ouvrit sa gueule et, contre toute attente, annonça :
"Tu ne vois personne car tu te trompes de cible. Je suis devant toi : c'est moi, le lion, qui te parle !" (...)
Voilà, voilà. C'en est fini pour ce passage. J'espère vous avoir mis un peu plus l'eau à la bouche et vous invite, par conséquent, à poursuivre cette lecture et cette aventure en vous plongeant dans LA PRISON PASSIONNELLE ou de l'hypocrisie conspuée.
Merci et à bientôt.
voici un autre extrait de LA PRISON PASSIONNELLE ou de l'hypocrisie conspuée.
Ce passage se situe au moment où Max, après avoir raccompagné Lady Fairclough dans la villa paternelle, se retrouve bien malgré lui, prisonnier de la forêt. Il explore les environs immédiats de l'emplacement où il a été contraint d'abandonner son véhicule quand il est attiré par un bruit singulier : un grognement animal !
(...)
Max hésita : devait-il camper sur ses positions ou se risquer à découvert et offrir, par la même occasion, l'opportunité au félin de l'attaquer ? Il n'eut pas longtemps à attendre. Dès lors qu'il fit quelques pas, il entendit :
"Hé bien, ce n'est pas trop tôt !"
Aussitôt, l'homme de la mission se tint sur ses gardes, serrant un peu plus encore le morceau de bois qu'il avait ramassé.
"Détends-toi, je ne te ferai aucun mal".
Le pauvre avait beau se retourner, se démener, impossible de repérer la personne qui s'adressait à lui :
"Mais où êtes-vous à la fin ? Je ne crois pas vous connaître... Montrez-vous, si je n'ai rien à craindre.
- Très bien".
A ce moment, des buissons remuèrent sur sa gauche, une silhouette se dessinait grossièrement à mesure que l'étranger avançait. L'homme devait s'être baissé car il rampait littéralement pour rejoindre celui qu'il avait surpris, renforçant sa stupéfaction. Un mur végétal s'écarta docilement de sorte que l'on allait enfin mettre un visage sur une voix. Pour le plus grand malheur du Normand, un lion gigantesque, terrifiant, fit son apparition. Max, les yeux exorbités, incrédule, poussa un cri d'effroi. Il faisait face au fauve dont le rugissement l'avait considérablement perturbé il y a un instant. Il fut d'abord incapable d'esquisser le moindre mouvement, convaincu que la mort allait bientôt le submerger. L'obstacle était trop conséquent, la fatalité contemplait la victime expiatoire regrettant déjà amèrement de s'être dirigé seul dans ces bois. (...) Il maudissait le sort tandis qu'il se persuadait que son agonie serait des plus brèves tant la gueule de son rival paraissait impressionnante. (...) Puis, refusant l'inéluctable, la peur au ventre, guidé par l'énergie du désespoir et gagné par la frénésie, il se rua vers l'arbre le plus proche et y grimpa. (...)
Depuis l'épaisse branche sur laquelle il avait trouvé refuge, il bredouilla péniblement, le souffle coupé :
"J'ignore où vous êtes mais si ce lion vous appartient et que vous exercez quelque influence sur lui, raisonnez-le. Je ne veux pas mourir, dit-il encore, implorant.
- Ne t'inquiète pas, je suis inoffensif.
- Ca, je veux bien le croire mais lui ? osa-t-il en pointant du doigt le félidé.
- Il l'est également. Ta réaction est totalement disproportionnée", répondit tranquillement la voix. (...)
Après quelques minutes, Max consentit finalement à redescendre de son perchoir, hésitant, guettant le plus petit changement d'orientation de l'imposante masse au centre de la clairière pour battre en retraite. Le cerveau en ébullition, il s'approcha timidement :
"Bon ! se rassura-t-il en respirant profondément. Vous êtes toujours là, monsieur ? Pourquoi faîtes-vous tant de mystères ?
- Mais je suis ici, tu ne me vois pas ?", répliqua la voix.
Le jeune homme, comprenant qu'il tenait là un plaisantin à l'humour plus que douteux, s'assit un peu à l'écart du fauve et l'observa. Ce dernier en fit de même.
"Je crois que vous ne percevez pas dans quel état je me trouve ? Cela vous semblera certainement amusant puisque vous persistez à vous dissimuler je ne sais où. Mettez-vous un peu à ma place et vous jugerez rapidement à quel point votre comportement est cruel et puéril. Tout le monde n'a pas la chance d'être aussi familier avec un être si singulier..."
(...)
Subitement, le lion ouvrit sa gueule et, contre toute attente, annonça :
"Tu ne vois personne car tu te trompes de cible. Je suis devant toi : c'est moi, le lion, qui te parle !" (...)
Voilà, voilà. C'en est fini pour ce passage. J'espère vous avoir mis un peu plus l'eau à la bouche et vous invite, par conséquent, à poursuivre cette lecture et cette aventure en vous plongeant dans LA PRISON PASSIONNELLE ou de l'hypocrisie conspuée.
Merci et à bientôt.