14 décembre 2009
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"Hé bien, ce n'est pas la grande forme. Tu m'as l'air complètement abattu.
- Tiens, bonjour ! Non, tu te méprends. Enfin, je crois. Disons que ton apport et ton réconfort, journaliers, me sont précieux en ce moment.
- Ah ! Et pourquoi donc ?
- Je vois bien que le monde change et évolue dans un sens que l'on ne souhaite pas. Je suis terne, rabougri, dur de la feuille. Tout ceci dit sans langue de bois, tu vois ?
- C'est vrai. Que pouvons-nous faire ? Cela fait longtemps que l'on est en place mais nous consulte-t-on seulement ? A mon sens, il y a un profond manque de respect envers les aînés. Je me sens sali et dépouillé de ce qui a toujours fait ma richesse. Je traverse le temps mais je ne suis plus comme au premier jour.
- Oh la la, vous faites grise mine, en bas.
- Parle pour toi, mon ami. Tu es peut-être le plus brillant d'entre nous mais tu t'es fait avoir comme nous autres.
- Comment cela ?
- Nous étions là les premiers. Le petit dernier arrive, révolutionne tout pour son bien-être en mettant en péril notre sécurité. Il a développé quelque chose de suffisamment pernicieux pour te rallier indirectement à sa cause. Tes facultés naturelles n'ont fait, dès lors, qu'accroître le malaise.
- A mon corps défendant, admets-le.
- Absolument... Que faisons-nous alors ?
- Laisse-moi réfléchir... Attends une minute : invitons-nous à la table du petit jeune. Il tient séance avec bon nombre de ses congénères. Gageons que, de par notre présence toute symbolique, il entendra notre appel désespéré."
Et c'est ainsi que, bras dessus bras dessous, l'Arbre, l'Eau, le Soleil et... la Vie se rendirent à Copenhague pour rencontrer l'Homme.