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  • : LE BLOG D'ANTONI
  • : Ce blog vous permet de découvrir mon premier roman et plus généralement ma passion pour l'écriture.
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J'Y PARTICIPE

 

 

10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 07:30

Bonjour, bonjour,
ça y est, nous y sommes. La dernière série d'expressions et je vous laisse tranquille !!!
Comme c'est les vacances, nous allons observer des expressions si populaires qu'elles risquent d'en amuser plus d'un.
Avertissement : oreilles chastes et âmes sensibles, s'abstenir !!!!!!!!!!!!

Avoir le cul bordé de nouilles :

Ah, bah, j'avais prévenu, hein !

Être très chanceux.


Avoir de la chance, c'est avoir du bol ou du cul.
L'ajout des "nouilles" est apparu de manière certaine vers 1950 en liaison avec des activités sportives (le gardien de but avait le cul bordé de nouilles lorsque le ballon rebondissait sur la barre).

Mais l'expression elle-même serait née plus tôt, dès les années 30, à Marseille, dans le pays de l'exagération chronique, proche de l'Italie, celui des consommateurs de pâtes. Alors qu'il désignait un chanceux ("il a du cul !"), un amateur de galéjades aurait ajouté cette hyperbole "nouillesque" qui en aurait fait le succès.

Comme cul et chemise :

Très liées ou complices, pour des personnes.

Au XVIIe siècle, on disait 'ce sont deux culs dans une chemise' ou 'ce n'est qu'un cul et une chemise'.

Cette locution exprime simplement l'extrême proximité ou l'inséparabilité de personnes aussi liées que peuvent l'être le corps et son vêtement.

Con comme la lune :

Particulièrement stupide.

Cette expression est assez récente puisqu'elle semble n'être attestée qu'à partir du début du XXe siècle.

Depuis le XVIIe siècle, la lune est associée à la distraction ou à un léger dérangement mental ("il est dans la lune" pour "il est distrait, il pense à autre chose" ou bien "il a la lune / il a un quartier de lune dans la tête" pour désigner quelqu'un de bizarre, d'un peu fou).

Mais les expressions "crétin de la lune" ou "face de lune" montre aussi que cet astre peut bien être lié à la bêtise.

La première explication vient de l'assimilation de la pleine lune à une face, un visage rond et sans aucune expression tel que peut en arborer une personne abrutie, complètement stupide.

L'autre vient de l'argot où la "lune" désigne le postérieur (par analogie de forme), partie de l'anatomie généralement mal considérée, souvent opposée à la tête, siège de l'intelligence.

Claquer le baigneur :

Taper sur les fesses.
Donner une fessée.

Cette expression argotique est souvent confondue avec "claquer le beignet" qui, dans le même langage, signifie "gifler".

Parmi quelques autres significations, le 'baigneur', en argot, désigne le postérieur, parce que c'est un des endroits du corps qui, pour de simples raisons d'hygiène, prend le plus souvent des "bains" de propreté.

C'est de là que cette signification de "baigneur" ainsi que claquer le baigneur apparaissent au milieu du XXe siècle.


Voilà, voilà, c'en est fini. J'ai prôné la légèreté au détriment de la finesse. Certains auront souri, du moins, je l'espère.
Je dois par ailleurs vous concéder une chose : j'ai mis beaucoup de temps à rédiger cet article. Pourquoi ? Je vais vous donner le lien du site qui m'a permis ces dernières semaines de concocter cette série. Hé bien, vous le découvrirez si vous parcourez ledit site, il y avait des expressions plus grâtinées encore !!!

Retrouvez des centaines d'autres expressions sur expressio.fr, le site qui m'a permis d'alimenter mes différents articles. Un grand merci également à la personne qui gère ce site, laquelle par son travail de fourmi, nous permet de connaître les origines parfois nébuleuses de nos chères expressions.

A bientôt.
Amusez-vous.
Soyez heureux.

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 07:30

Bonjour à tous,
devant le succès "incroyable" de ma petite série, je remets le couvert. Promis, je m'arrête à 10 !!!
Aujourd'hui, je vous propose de faire un état des lieux _ très sommaire _ des richesses linguistiques qui nous viennent d'Afrique du Nord. Bienvenue dans les pays du Maghreb.

Un baroud d'honneur :

Un combat desespéré, perdu d'avance, livré pour sauver l'honneur.

"baroud" est un mot qui vient d'un dialecte berbère signifiant "poudre explosive".
Passé dans l'argot militaire dès 1924, il désigne un combat, une bataille.

De nos jours, le combat n'est plus forcément militaire (il peut être politique, par exemple), mais le baroud d'honneur, c'est bien celui qu'on sait perdu d'avance, mais qu'on livre quand même par principe, pour défendre une cause à laquelle on croit fermement.
Du coup, un baroudeur est davantage un aventurier qu'un simple randonneur expérimenté.

C'est kif-kif :

C'est pareil, c'est la même chose.
Cela revient au même.

Il s'agit d'une expression qui date de 1867 et qui a été empruntée à l'arabe maghrébin et ramenée en France par les soldats des armées d'Afrique du Nord.
C'est un dédoublement du mot arabe "kif" qui signifie "comme".
Je n'aurais pas pensé que cela venait de là. Pour ma part, je comprends que l'on ait conservé kif-kif au détriment de comme-comme.

Un chouïa :

Un peu.
Une petite quantité.

Cette expression est citée en France à la fin du XIXe siècle, entre autres par Gaston Esnault.
Elle vient de l'arabe maghrébin où 'chouya' signifie 'un peu'.
A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, "chouïa" tout seul, était une interjection qui signifiait "doucement" (utilisée comme telle par Courteline, par exemple).

Faire fissa :

Faire vite, se hâter.

Cette expression s'est généralisée en France au début du XXe siècle, mais elle était utilisée par les soldats d'Afrique du nord avant 1870.

Elle vient de l'arabe "fi's-sâ'a" qui veut dire "sur l'heure, très vite" ou "à l'heure même", selon les traductions, et est composé de "fi" pour "dans" et de "sâ'a" pour "heure, moment".
A y regarder de plus près, beaucoup de ces expressions sont arrivées chez nous par les armes !

Voilà, notre escale prend fin.

Je vous souhaite une bonne journée. Bientôt, un autre thème, épilogue de notre périple au coeur des expressions françaises.
A très vite.
Amitiés.
Soyez heureux.

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 07:30

Bonjour à tous,
le mois de juillet était pourri ? Vive le mois d'août.
Allez, suivez-moi, je vous emmène à travers d'autres explications... Aujourd'hui, déplaçons-nous jusqu'au verger !!!

Entre la POIRE et le fromage :

Entre deux évènements, à un moment perdu.
A un moment de conversation libre et détendu, comme on en trouve vers la fin d'un repas.

Au XVIIe siècle, le fromage se mangeait après les fruits (le plus souvent des poires ou des pommes).
A l'origine, l'expression signifiait donc "vers la fin du repas", à un moment où l'on commence à être repu et détendu, instant plus convivial et propice aux discussions.
Puis elle s'est généralisée pour indiquer "à un moment libre entre deux événements", la poire et le fromage n'étant plus que des marques temporelles.

Presser quelqu'un comme un CITRON :

Cette expression signifier exploiter quelqu'un complètement.

Les agrumes, qu'il s'agisse du citron ou de l'orange, sont très souvent utilisés pour en extraire le jus.
Exploiter quelqu'un, c'est en extraire au maximum ce dont on peut profiter sans se préoccuper du reste, tout comme l'écorce du citron est impitoyablement jetée une fois que tout le jus en est extrait.

Apporter des ORANGES (à quelqu'un) :

Aller visiter (quelqu'un) en prison ou à l'hôpital.

L'expression remonte à 1892 où, sur dénonciation d'un sénateur trop moraliste, quatre jeunes demoiselles, dont Marie-Florentine Roger, dite Sarah Brown, furent jugées car elles étaient accusées de s'être montrées presque nues dans les rues pendant un défilé.
L'affaire fit grand bruit à l'époque et, en attendant que le verdict tombe, le poète Raoul Ponchon composa ces deux vers :

"O! Sarah Brown! Si l'on t'emprisonne, pauvre ange,
Le dimanche, j'irai t'apporter des oranges."

C'est donc simplement parce que "orange" rime avec "ange"  qu'on amène maintenant ces fruits aux prisonniers et aux malades.

Sucrer les FRAISES :

Être agité d'un tremblement nerveux.
Être gâteux.

Le geste qui consiste à agiter la main de manière ample pour saupoudrer de sucre les fraises que l'on est sur le point de déguster rappelle malheureusement celui qui agite les membres de personnes, atteintes d'une maladie dégénérative qui provoque des tremblements incontrôlés.
C'est par une plaisanterie un tantinet douteuse que ces mouvements ont été assimilés à celui du sucrage des fraises pour donner naissance à cette expression.
Bah, c'est pas bien malin !!!

J'aurais bien voulu vous faire davantage envie en excitant vos papilles mais, à ma connaissance, il n'y a pas d'expression avec forêt noire, tarte citron meringuée, pêche melba etc.

Bonne journée.
Amitiés.
Soyez heureux.

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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 07:30

Bonjour, bonjour,
allez, on ne change pas une équipe qui gagne. C'est la thématique de l'été (particulièrement ensoleillé cette année !!!)
Portons aujourd'hui notre attention sur le monde animal. Allons-y crescendo : du plus amical au plus dangereux.

Ca ne casse pas trois pattes à un canard :

Ca n'a rien d'extraordinaire, de remarquable.

Cette expression récente utilise le verbe "casser" au sens de "avoir un effet retentissant".
Trois pattes pour un canard, c'est impossible. Autant dire que si vous parvenez néanmoins à lui casser ses trois fameuses pattes, vous aurez accompli quelque chose d'extraordinaire.
Ne pas casser les trois pattes d'un canard, c'est donc être comme tout le monde ou d'une extrême banalité.
Aïe, j'espère que cette explication vaudra au moins deux pattes et la moitié d'une troisième !!!

Poser un lapin :

Faire attendre quelqu'un en n'allant pas au rendez-vous fixé.

Depuis longtemps, le terme "lapin" est associé à la resquille, aux opérations faites en douce ou à la gratuité indue, par défaut de paiement.
En 1880, coller un lapin ou poser un lapin, c'était ne pas rétribuer les faveurs d'une fille de petite vertu.
Cette idée de resquille ou de manquement à ses engagements fit adopter l'expression par les étudiants pour signifier ne pas venir à un rendez-vous.

Etre un ours mal léché :

Fuir la société, être grossier, mal élevé.

Cette expression, datant du XVIIIe siècle, désignait un homme au physique ou un comportement grossier, puisqu'il était connu à l'époque, que le bébé ours, né informe, était façonné par sa mère qui le léchait abondamment.
Et l'ours étant un animal solitaire, celui qui fuit la société l'est aussi.

Larmes de crocodile :

Larmes feintes destinées à émouvoir et tromper l'entourage.
Cette expression est très ancienne car elle trouve son origine en Egypte pendant l'Antiquité.
Elle vient d'une légende qui disait que les crocodiles du Nil attiraient leurs proies en gémissant à fendre l'âme des naïfs qui passaient à proximité et venaient s'enquérir, un peu trop près, de ce qui pouvait provoquer de tels pleurs.
Ils sont malins, ces crocos, non ?!?

Voilà pour aujourd'hui. En espérant que cette incursion dans l'univers des animaux vous aura plu, je vous donne rendez-vous prochainement.
Bonne journée.

Soyez heureux.

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 07:30

Bonjour à tous,
veuillez retrouver ce jour une nouvelle série d'expressions analysées. Point de signalétique particulière les liant entre elles, juste le plaisir de vous révéler l'explication de quelques expressions que l'on utilise régulièrement. C'est parti !!!

Le marchand de sable est passé :

Il est l'heure de coucher les enfants.
Il faut savoir, en préambule que, contrairement au Père Noël, le marchand de sable n'existe pas !
A la fin du XVIIIe siècle, on disait "avoir du sable dans les yeux" pour dire qu'on avait sommeil ou les yeux qui piquaient sous l'effet de la fatigue.
Et c'est même dès le XVIIe, qu'un personnage imaginaire qui vient jeter du sable dans les yeux des enfants est utilisé pour représenter le sommeil.
Samedi, nous sommes allés à la plage avec les enfants : ma fille s'est plainte d'avoir du sable dans l'oeil. Bah, je peux vous assurer qu'elle n'avait pas envie de dormir, bien au contraire !!! Ma pauvre fille d'amour (en plus, je n'ai pas été très patient avec elle, j'ai un peu honte avec le recul, soupir)

Secret de polichinelle :

Cette expression signifie "faux secret, que tout le monde connaît".
Le personnage de Polichinelle (marionnette venue de la commedia del'arte) parle beaucoup, à tort et à travers, au point de ne jamais savoir tenir sa langue ou garder un secret.
Cette expression en rappelle une autre : "avoir la langue bien pendue".

Ne pas être sorti de l'auberge :

Ne pas en avoir fini avec les difficultés ou les ennuis.
En argot, auberge signifie "prison".
C'est ce sens péjoratif qui est retenu dans cette expression : à partir du moment où on est accueilli dans cette 'auberge', les ennuis ne font probablement que commencer.
Ouh la, je n'aurais jamais imaginé quel genre d'auberge il s'agissait !

Le jeu n'en vaut pas la chandelle :

Cela n'en vaut pas la peine.
Cela ne justifie pas les frais envisagés ou les problèmes qui vont en découler.
Cette expression date du XVIe siècle.
A l'époque, ceux qui s'adonnaient aux jeux (cartes, dés...),avec des enjeux à la clé, devaient s'éclairer à la chandelle, considérée comme un objet de luxe.
Il était d'ailleurs d'usage, dans les endroits modestes, que les participants laissent quelque argent en partant pour dédommager du coût de cet éclairage.
Et lorsque les gains étaient faibles, ils ne couvraient même pas le prix de la chandelle...
Pour ma part, j'aime beaucoup cette expression, surtout la manière dont elle a traversé les siècles en survivant à l'extinction de la mêche !!!

Voilà, voilà !
Bonne journée à vous et à très vite.
Amitiés.
Soyez heureux.

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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 13:22

Bonjour à tous,
aujourd'hui, à travers quelques expressions, j'ai envie de mettre les vacances à l'honneur et ce, à travers un leitmotiv on ne peut plus limpide : le repos et le bien-être.

Faire la grasse matinée :

Cette expression remonte au XVIème siècle. (Ils ne se reposaient pas les gens avant ???)
Le terme important ici est "grasse".
On l'associe à une chose molle et onctueuse, comme une couette dans laquelle on aime à demeurer longuement.
Une autre signification qui nous provient du latin "crassus" signifierait "épais" permettrait de conclure qu'une matinée serait plus épaisse dans la mesure où elle se prolonge.
C'est les vacances, j'opte donc pour la couette car l'image parle à tout le monde !

Etre d'un calme olympien :

L'expression signifie rester de marbre, être imperturbable.
Les historiens expliquent qu'Homère racontait que l'Olympe, le plus haut mont de Grèce, était un endroit extrêmement paisible, où les dieux évoluaient entre calme et bonheur. C'est cette forme de sérénité, appliqué à l'homme, qui est à l'origine de cette expression.
Les mêmes historiens disent également qu'elle aurait pu figurer l'un des traits de caractère de Zeus, réputé pour ne jamais s'emporter. Cette seconde hypothèse est toutefois difficile à accepter en l'état. En effet, la mythologie a souvent mis en avant la colère des dieux, notamment celle du plus éminent d'entre eux. Alors...?
Une fois encore, je pencherai pour la première explication. Je n'ai pas envie d'avoir de problèmes, moi !!!

Comme un poisson dans l'eau :

Cette expression remonte au XVIIème siècle.
Une fois pêché, si vous décrochez un poisson de l'hameçon qui l'a sorti de l'eau et le déposez au fond de votre seau, vous constaterez rapidement qu'il n'est pas vraiment à son aise. Alors que si vous observez le même poisson à travers l'eau claire d'une rivière, par exemple, il sera beaucoup plus à l'aise. Tout simplement parce qu'il sera dans son élément, aussi bien dans l'eau que l'homme à l'air libre.
Il y a donc avant tout une idée de bonheur et de liberté dans cette métaphore.

La semaine des quatre jeudis :


Je ferai ça la semaine des quatre jeudis : autant dire jamais !
Cette expression existait dès la fin du XVe siècle, sous la forme "la semaine à deux (à trois) jeudis"  avant de prendre la forme d'aujourd'hui au XIXe.
Elle fait allusion à une semaine, qui contiendrait deux, trois ou quatre jours identiques. Jadis, le jeudi correspondait dans la semaine au jour de repos scolaire des enfants. On y a aussi attaché le sens d'une semaine utopique, car pleine de jours de loisirs.
Il faut que je vérifie mais il me semble que ma première semaine de reprise fin août comporte plusieurs Jeudi ?!?


Voici pour aujourd'hui. Je vous souhaite un agréable samedi ainsi que de goûter au plaisir de l'oisiveté.
Et un petit conseil : pas trop d'efforts, ne vous mettez pas en danger !!!

A bientôt.
Soyez heureux.

 

Source : expressio.fr

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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 10:40
Bonjour à tous,
je vous souhaite un bon week-end ou de bonnes vacances si vous avez la chance d'y être. Aujourd'hui, poursuivons notre visite dans l'univers de nos expressions. Voici une nouvelle série dont vous me direz des nouvelles !!!

Vieux comme Hérode :

Cette métaphore a dû voyager dans le temps en perdant de sa signification car Hérode Ier le Grand, s'il a vécu 69 ans et que c'était une longévité conséquente pour l'époque, ce n'était pas non plus un âge canonique !
Les historiens s'accordent sur deux versions envisageables. La première : six Hérode se sont succédé sur le trône de Judée entre -73 avant JC et 93 après JC ; La deuxième (plus simpliste) : elle consiste à comprendre l'expression comme "assez vieux pour remonter au temps d'Hérode".
Pour ma part, je pencherais pour la succession des Hérode sur le trône ?!?

Décrocher la timbale :

Cette expression du XIXème siècle signifie obtenir un bien, parvenir à ses fins.
Elle se rapporte aux mâts de cocagne enduits de suif ,pour les rendre glissant, que l'on dressait dans les villages lors de fêtes. Les plus courageux se lançaient à l'assaut des mâts de sorte de les parcourir dans leur ensemble et décrocher ce qui y était suspendu : des victuailles ou moins fréquemment, des timbales en argent. Celui qui y parvenait devenait l'heureux propriétaire du bien acquis.
Je ne connaissais pas l'origine de cette expression mais je peux vous assurer que cela se fait encore (vous avez, vous-même, probablement des exemples !) : à Honfleur, ils le pratiquent encore lors des fêtes du 14 juillet.

Payer en monnaie de singe :

Alors, celle-là, je l'aime bien, tant elle paraît bizarre de prime abord !!!
C'est une expression remontant au XIIème siècle (ouh la la !) qui veut dire : payer en grimaces ou en fausse monnaie, au lieu de payer réellement.
A cette époque, Saint-Louis avait décrété qu'il faudrait, pour tout passant, payer une taxe s'il souhaitait emprunter le pont qui relie l'île de la Cité à la rue Saint-Jacques. Seuls les forains, jongleurs ou bohèmes possédant un singe étaient exonérés, sous réserve de se produire en spectacle avec leur animal.
La fameuse "monnaie de singe" tire son origine de cette anecdote, amusant, non ?

Mettre sur la sellette :

Cette expression signifie "soumettre un prévenu  à un interrogatoire astreignant dans le but de lui faire avouer ses secrets".
Avant la Révolution, on plaçait le présumé coupable sur un petit banc, appelé "sellette". La petite taille de la sellette obligeait à une posture d'autant plus humiliante que l'on y paraissait les fers aux pieds.
... En somme, l'ancètre de la garde à vue, les fers en moins !


C'est tout pour aujourd'hui, point trop n'en faut, comme on dit.
Finalement, on arrive à voyager dans le temps !!! Pas aussi bien que toutes ces expressions, mais on se débrouille.
A bientôt.
Amitiés.

Soyez heureux.
Source : expressio.fr
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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 11:05

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, nous allons, si vous le souhaitez, explorer certaines expressions relatives à notre comportement ou quelques traits de caractère.

 

Bayer aux corneilles :

 

Avant de commencer, je ne résiste pas à la tentation de préciser qu'aussi bizarre que cela puisse paraître, il n'y a aucune faute d'orthographe dans cette expression. Le verbe bayer signifie "avoir la bouche ouverte".
L'expression remonte au XVIème siècle. Si le mot corneille désigne évidemment l'oiseau qui proliférait à l'époque dans les campagnes françaises, il avait une autre connotation car il rassemblait, sous cette appellation, une foule d'objets de moindre importances, des choses sans intérêt (comme nous aurions tendance à dire de nos jours !)
Cette métaphore voulait à peu de choses près, dire : "rester la bouche ouverte à regarder en l'air".
C'est d'ailleurs ce qu'il semble subsister de cette expression : demeurer inactif, goûter à l'oisiveté du moment.

Soupe au lait :

Cette expression signifie : qui change rapidement de caractère, s'emporte facilement.
Elle remonte au XIXème siècle et a été employée la première fois en observant le lait en train de bouillir que l'on retirait du feu. Automatiquement, le lait en ébullition retombe aussi rapidement qu'il s'est élevé.
Je vois nettement l'image mais je m'interroge sur la présence du terme "soupe" ?!?

En avoir marre :

L'expression parle d'elle-même, nul besoin d'en rajouter !!!
Elle remonte à la fin du XIXème siècle. Il y a plusieurs explications, pour certaines d'origine étrangères. La plus fréquente vient d'un verbe tombé dans la désuétude "se marer" ou "se marrir" qui voulait dire s'ennuyer.
L'expression a voyagé dans le temps et s'est déformé pour exprimer la saturation.
Comme on s'ennuie, on s'emporte plus facilement pour marquer son désappointement.

Rouler des mécaniques :

Cette expression signifie : rouler des épaules, avoir une attitude dédaigneuse voire agressive.

En étudiant la définition donnée, on comprend aisément que les mécaniques se rapportent au squelette humain. S'il est bien constitué et résistant, on considérera plus facilement cet homme comme étant robuste. Ce sera d'autant plus vrai pour un corps musclé.
Cette métaphore désigne une certaine forme d'exagération dans le comportement et la gestuelle qui y est associée, dans l'unique but d'impressionner les plus influençables.
"Rouler des mécaniques" comme "en mettre plein la vue" n'est qu'une façon de forcer le respect des plus faibles mais permettrait également de compenser ses propres limites. Je suis fort, vous trouvez pas !!!!!!!!!

Voilà pour aujourd'hui. Merci de votre attention.

Bonne journée à vous.

Soyez heureux.

 

Source : expressio.fr

 

 

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 15:45

Bonjour à tous,

navré de venir ainsi interrompre votre repos dominical ou plus simplement vos rêveries, je vous propose de poursuivre notre voyage à travers les expressions de notre chère langue française. Quatre nouvelles haltes dans l'étape du jour (allusion aux amoureux de la grande boucle : je suis probablement plus à l'aise derrière mon clavier qu'assis sur un vélo !!!)


Sorti de la cuisse de Jupiter :

Dionysos, né d'une aventure extra-conjugale de Jupiter avec Sémélé, fut placé par Jupiter dans sa propre cuisse car Sémélé disparut brutalement, bien avant le terme de sa grossesse. Jupiter récupéra son fils juste avant qu'il ne rende son dernier souffle. Trois mois plus tard, l'enfant naquit parfaitement formé.
En définitive, si l'expression démontre la supériorité des dieux sur les mortels, elle a traversé les siècles et fut régulièrement prononcée à l'adresse de celles et ceux qui ont toujours nourri un complexe de supériorité.
Hé bien, une cuisse en guise de couveuse, ce n'est pas banal !

A brûle-pourpoint :

Lorsqu'on tirait avec une arme à feu à bout portant sur quelqu'un, on lui brûlait le pourpoint (vêtement masculin qui couvrait le torse, entre le XIIIème et le XVIIème siècle).
Cette expression utilise l'idée de soudaineté (pour pouvoir tirer à brûle-pourpoint sur un individu, il faut le surprendre, faire preuve de rapidité).

Se mettre martel en tête :

Martel est une ancienne forme de "marteau". Dès lors, cette métaphore compare les préoccupations permanentes à des coups de marteau qui résonneraient dans la tête. Voilà une expression familière qui a su conserver son sens premier.
Mince, moi qui pensais que cela se rapportait à une anecdote historique relative à Charles Martel !!!

Croiser les doigts :

La croix est le principal symbole du christianisme.
Croiser les doigts revient à former une croix (certes un peu déformée) pour conjurer le mauvais sort, éloigner les esprits malfaisants et freiner la course du malheur pour l'empêcher de s'abattre sur nous.
Les plus superstitieux invoquent Dieu par le biais de cette prière bien singulière !!!

Voici pour aujourd'hui, j'interviendrai prochainement une nouvelle fois pour qu'ensemble, nous décryptions l'origine de la réunion de certains mots qui illuminent notre quotidien.
Bonne journée.
Soyez heureux.

 

Source : expressio.fr

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 21:35

Bonsoir à tous,

j'ai souhaité, afin de combler mes lacunes et d'attiser votre curiosité, illustrer quelques expressions qui font partie de l'usage courant mais dont l'origine semble parfois obscur. En voici quelques-unes qui en précéderont d'autres.

Avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête :

Damoclès (IVème siècle avant JC) était un familier de Denys l'ancien, un tyran de Syracuse. Pour lui faire comprendre combien le bonheur des rois était fragile, Denys, au cours d'un banquet, fit suspendre au-dessus de la tête de Damoclès une lourde épée, attachée à un crin de cheval.

Fier comme Artaban :

Artaban était un personnage du roman Cléopâtre (1647 - 1658) de Gautier de Costes de La Calprenède, écrivain français. Sa fierté est devenue proverbiale.
... Ou comment une expression survit à son auteur, retombé dans l'oubli.

Riche comme Crésus :

Crésus fut le dernier roi de Lydie (vers 560 - 546 avant JC). Il devait sa légendaire richesse aux mines d'or et au trafic commercial de son royaume. Il fut vaincu et exécuté par Cyrus.

Talon d'Achille :

La déesse Thétis, mère d'Achille, l'avait plongé enfant dans le fleuve Styx, le tenant par le talon. Il devint ainsi invulnérable partout où l'eau avait été en contact avec sa peau, c'est-à-dire partout... sauf son talon, son unique point faible. Achille mourut d'une blessure infligée par une flèche tirée par Pâris, frère d'Hector.


Voilà pour ce soir.
Prochainement, d'autres expressions viendront compléter celles-ci, si cet article retient votre attention.
Bonne soirée à vous.
Soyez heureux.

 

Source : expressio.fr

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